Jean-Marie Le Pen a été filmé le 28 septembre dernier dans sa maison à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, en train de chanter aux côtés de membres du groupe de rock néonazi lyonnais Match Retour.
Si grand nombre de membres du RN se focalisent sur le procès pour « détournement et complicité de détournement de fonds public », Jean-Marie Le Pen, est absent pour des raisons médicales : il semble souffrir d’une altération de ses facultés cognitives, indique Le Progrès.
Mais 48 heures avant l’ouverture de ce volet judiciaire, le fondateur du FN a été filmé dans sa villa en compagnie d’un groupe de rock originaire de Lyon, Marche Retour, connu pour ses tendances néonazies. La scène a été filmée et Mediapart a pu se procurer les images, qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
« On a fait quelques chants. Jean-Marie voulait des chansons joyeuses », a indiqué sur Facebook Renaud Mannheim, une des personnalités de l’extrême droite lyonnaise, précise le média local. Lors de cette rencontre, une bouteille de beaujolais a été offerte au nonagénaire par les membres du groupe.
Selon les informations de Mediapart, Marche Retour aurait juste fait une halte dans la villa des Hauts-de-Seine avant de poursuivre sa route en direction de la Picardie, là où ils devaient se produire pour un concert clandestin.
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Deux vidéos, révélées par Mediapart, montrent Jean-Marie Le Pen, à son domicile de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), en train de chanter en compagnie de Match Retour, un groupe de rock lyonnais proche de la sphère néonazie. Le fondateur du Front national est mis en examen pour détournement de fonds publics et complicité dans le procès des assistants parlementaires des eurodéputés du Front national (FN, devenu depuis le Rassemblement national) qui s’est ouvert ce lundi à Paris.
Mais le patriarche de 96 ans ne comparaît pas, une expertise ayant estimé qu’il n’était pas « en état » d’être jugé pour des raisons de santé. Dans un des extraits vidéo diffusé par Mediapart, filmé samedi, l’ancien leader du parti d’extrême droite est entouré de musiciens de Match Retour. L’un des membres du groupe chante un morceau composé spécialement pour lui : « Je vais te faire courir le rouquin, arrête de jouer au malin, je vais te rattraper t’iras pas bien loin », dit le refrain en référence aux propos homophobes tenus par Jean-Marie Le Pen à l’encontre d’un militant hostile lors d’un déplacement à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en 1997.
Un des membres du groupe arbore un tee-shirt qui détourne un cliché des Jeunesses hitlériennes trompettes et tambours à la main. D’après Mediapart, Match Retour s’est notamment produit, en mai 2022, lors d’un rassemblement à Sainte-Croix-aux-Mines (Haut-Rhin) en hommage à des SS français tués par l’armée française en 1945. Le groupe avait aussi organisé, en novembre 2023, le festival clandestin « Rock antiwokisme » à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), qui s’était tenu malgré des interdictions préfectorales.
La cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, contactée par le journal d’investigation, a annoncé porter plainte pour abus de faiblesse contre le groupe de musiciens.
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Ce lundi s’est ouvert le procès de l’affaire des emplois présumés fictifs d’assistants parlementaires du RN, auquel comparaissent Marine Le Pen, 24 autres personnes ainsi que le RN en tant que personne morale. Jean-Marie Le Pen, également mis en examen pour « détournement et complicité de détournement de fonds public », est absent pour des raisons de santé. À 96 ans, le fondateur du Front national semble souffrir d’une altération de ses facultés cognitives.
« Jean-Marie voulait des chansons joyeuses »
48 heures plus tôt, comme le révèlent nos confrères de Mediapart , Jean-Marie Le Pen a été filmé dans sa villa de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) en compagnie des musiciens du groupe de rock néonazi lyonnais Match Retour.
Le leader de la formation Renaud Mannheim, figure notoire de l’extrême droite radicale lyonnaise , a relaté cette rencontre sur sa page Facebook : « On a fait quelques chants. Jean-Marie voulait des chansons joyeuses. » Les musiciens ont profité de l’occasion pour lui offrir une bouteille de beaujolais.
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Selon les informations de Mediapart, le groupe lyonnais était en chemin pour un concert clandestin. Après cette halte chez Jean-Marie Le Pen en fin d’après-midi, les musiciens ont poursuivi leur route plus au nord pour, se produire samedi soir dans le cadre d’un concert néonazi clandestin organisé en Picardie.
Contactée par Mediapart, qui lui aurait appris les faits, Marine Le Pen a fait savoir qu’elle allait porter plainte pour abus de faiblesse, estimant que les musiciens ont profité de l’état de santé déficient de son père pour organiser ce « goûter musical ». Depuis février, c’est la députée, qui, avec ses deux sœurs, Marie-Caroline et Yann Le Pen, gère les intérêts du paternel, dans le cadre d’un mandat de protection, même s’il conserve l’ensemble de ses droits.
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A 96 ans, le fondateur du Front national ne comparaîtra pas au procès des assistants du Rassemblement national qui s’ouvre ce lundi. Dispensé pour des raisons de santé, il ne répondra pas des faits de détournements de fonds européens dont le parti est soupçonné.
Les vidéos repérées par le militant antifasciste Alexander Samuel et authentifiées par Mediapart, montrent un Jean-Marie Le Pen, tout sourire, écouter notamment « un titre composé pour lui, « Je vais t’faire courir le rouquin, je vais t’rattraper, t’iras pas bien loin », dit le refrain, en référence aux propos homophobes de l’ancien président du FN lors d’un déplacement à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en 1997 », pointe Mediapart.
Marine Le Pen a annoncé à Mediapart qu’elle allait porter plainte pour abus de faiblesse contre les musiciens, à qui elle reproche d’avoir profité de l’état diminué de son père, placé sous un régime de protection juridique.
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Absent du procès des assistants parlementaires du RN pour raison de santé, Jean-Marie Le Pen fait tout de même parler de lui. Deux vidéos, révélées par Mediapart, montrent le fondateur du Front national, à son domicile de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), en train de chanter en compagnie de Match Retour, un groupe de rock lyonnais proche de la sphère néonazie.
Jean-Marie Le Pen est mis en examen pour détournement de fonds publics et complicité dans le procès des assistants parlementaires des eurodéputés du Front national (FN, devenu depuis le Rassemblement national) qui s’est ouvert lundi à Paris. Mais le patriarche de 96 ans ne comparaît pas, une expertise ayant estimé qu’il n’était pas « en état » d’être jugé pour des raisons de santé.
Dans un des extraits vidéo diffusé par Mediapart, filmé samedi, l’ancien leader du parti d’extrême droite est entouré de musiciens de Match Retour. L’un des membres du groupe chante un morceau composé spécialement pour lui : « Je vais te faire courir le rouquin, arrête de jouer au malin, je vais te rattraper t’iras pas bien loin », dit le refrain en référence aux propos homophobes tenus par Jean-Marie Le Pen à l’encontre d’un militant hostile lors d’un déplacement à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en 1997. Un des membres du groupe arbore un tee-shirt qui détourne un cliché des Jeunesses hitlériennes trompettes et tambours à la main.
Marine Le Pen dénonce un abus de faiblesse
D’après Mediapart, Match Retour s’est notamment produit, en mai 2022, lors d’un rassemblement à Sainte-Croix-aux-Mines (Haut-Rhin) en hommage à des SS français tués par l’armée française en 1945. Le groupe avait aussi organisé, en novembre 2023, le festival clandestin « Rock antiwokisme » à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), qui s’était tenu malgré des interdictions préfectorales.
La cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, contactée par le journal d’investigation, a annoncé porter plainte pour abus de faiblesse contre le groupe de musiciens. Mediapart rappelle que depuis février, Marine Le Pen et ses deux sœurs gèrent les intérêts de Jean-Marie Le Pen avec un mandat de protection.
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Dispensé de procès, le fondateur du FN Jean-Marie Le Pen a été filmé en plein « goûter musical » ce week-end, avec un groupe de musique néonazi. (Photo by PHILIPPE LOPEZ / AFP)
C’est une publication qui fait grincer des dents, alors que s’ouvre le procès des assistants parlementaires du RN ce lundi 30 septembre. Deux vidéos, révélées par Mediapart, montrent le fondateur du FN Jean-Marie Le Pen chez lui, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), en train de chanter en compagnie de Match Retour, un groupe de rock lyonnais composé de néonazis.
Désormais âgé de 96 ans, Jean-Marie Le Pen est actuellement mis en examen pour détournement de fonds publics et complicité, mais il ne comparaîtra pas au procès, en raison de « l’altération de ses facultés cognitives » et de « son incapacité à répondre aux magistrats », confirmées par des certificats médicaux. En apprenant la nouvelle, Marine Le Pen a indiqué qu’elle porterait plainte pour abus de faiblesse, estimant « que les musiciens ont profité de l’état de santé déficient de son père ».
Un morceau « à la gloire de notre illustre Jean-Marie Le Pen »
Sur les vidéos qui filment ces chants, et qui ont été repérées en premier lieu par un militant antifasciste, on voit l’ex-chef de file du parti d’extrême-droite chanter un morceau composé pour lui, à partir de ses propos polémiques de Mantes-la-Jolie (Yvelines) en 1997 : « Je vais t’faire courir le rouquin, je vais t’rattraper, t’iras pas bien loin ».
Un morceau « à la gloire de notre illustre Jean-Marie Le Pen » qui « mérite tellement une chanson de son vivant », expliquait en juillet dernier le leader du groupe Match Retour, Renaud Mannheim. Sur Facebook, celui-ci a depuis posté des photos de son « goûter » chez l’ancien du président du FN ce week-end. D’autres personnalités néonazies sont présentes sur les lieux, comme Thomas Joly, président du Parti de la France, un mouvement pétainiste né en 2009.
« Il s’agissait d’une visite amicale dans un cadre strictement privé. Le groupe Match Retour a écrit une chanson sur Jean-Marie Le Pen et ils sont venus la lui chanter en version acoustique », a depuis expliqué Thomas Joly à Mediapart.
Renaud Mannheim, un Lyonnais déjà dans le viseur de la justice
Sur les photos, le musicien Renaud Mannheim porte un tee-shirt « Blood & Honour » (« Sang et honneur »), un slogan se référant au réseau international du même nom, voué à promouvoir la musique néonazie. La branche française de « Blood & Honour » a été dissoute par la justice en 2019.
La même année, le skinhead « avait été auditionné à l’Assemblée nationale dans le cadre de la commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France », rappelle Mediapart. En 2013, le leader du groupe Match Retour était également responsable de la branche lyonnaise de Troisième Voie, un groupuscule néonazi. Là aussi, le mouvement a été dissous.
Par la suite, Renaud Mannheim crée le groupe de rock Match Retour, et opte pour un blason bleu-blanc-rouge rappelant la tête de mort présente sur l’insigne des SS en charge des camps de concentration de l’Allemagne nazie. Le groupe a notamment fait des concerts en 2022 lors d’un rassemblement à Sainte-Croix-aux-Mines (Haut-Rhin) en hommage à des SS français tués par l’armée française en 1945, et fin 2023 lors d’un festival clandestin « Rock antiwokisme » en Isère.
Contactée par @Mediapart, qui lui a appris les faits, Marine Le Pen annonce porter plainte pour abus de faiblesse : elle estime que les militants ont profité de l’état de santé déficient de son père.
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Dans la nuit de vendredi 27 à samedi 28 septembre 2024, aux alentours de minuit, le domicile du pilote automobile Frédéric Alliot a été cambriolé à Sèvres, a appris actu Parisauprès du parquet de Nanterre, confirmant une information du Parisien.
Le montant du préjudice étant estimé à 500 000 euros, une enquête pour vol avec effraction aggravée a été ouverte et confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB). Le ou les auteurs n’ont pas encore été identifiés ou localisés.
D’après les informations du quotidien, les cambrioleurs auraient principalement dérobé des montres et de la maroquinerie de luxe.
Ancien pilote automobile, Frédéric Alliot s’est illustré sur le circuit des 24 heures du Mans dans les années 70 et 80. Son nom parle peut-être aux fans de Formule 1, puisqu’il est le frère du pilote Philippe Alliot.
L’enquête continue.
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Un partenariat de longue date suspendu. Alors qu’une enquête a été ouverte en juillet 2024 à l’encontre du directeur de la Maîtrise des Hauts-de-Seine, suite à des plaintes pour harcèlement sexuel, moral et agression sexuelle, l’Opéra de Paris a annoncé mettre fin à la collaboration nouée entre les deux institutions artistiques, a-t-il annoncé vendredi 27 septembre 2024 à l’AFP.
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Enquête pour harcèlement et agression sexuelle
L’Opéra de Paris « a suspendu son partenariat avec la Maîtrise des Hauts-de-Seine dans l’attente des retours des audits et des recueils de témoignages que la Maîtrise a engagés », a déclaré l’institution, interrogée par l’AFP.
Le directeur de la Maîtrise, Gaël Darchen, 54 ans, est visé par cinq plaintes, déposées par cinq femmes, pour harcèlement sexuel et moral, et agression sexuelle pour l’une d’entre elles. Des accusations qu’il conteste. Une enquête a été ouverte et confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), selon le parquet de Nanterre.
La Maîtrise, chœur des enfants de l’Opéra depuis 1995
Créée en 1985, soutenue par le département, la Maîtrise des Hauts-de-Seine (650 chanteurs de 5 à 30 ans, répartis dans 12 ensembles) était le chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris depuis 1995.
Conséquence : l’opéra « La Flûte enchantée », à l’affiche de l’Opéra Bastille en novembre, ne comprend plus, dans sa distribution, d’enfants de ce chœur, mais des enfants de l’ensemble allemand Aurelius Sängerknaben Calw, selon le dossier de presse transmis à l’AFP.
Vidéos : en ce moment sur Actu
Le Théâtre des Champs-Elysées (TCE), de son côté, accueille cette saison deux productions («Dialogues des carmélites », « Le Chevalier à la rose ») auxquelles participe le chœur de jeunes adultes « Unikanti » habituellement dirigé par Gaël Darchen : le TCE a indiqué à l’AFP qu’il maintenait sa collaboration avec le chœur pour lui marquer « son soutien », mais, ce, « sans la présence » de son chef au sein du théâtre.
Mise en retrait du directeur
Selon Radio France et Le Canard enchaîné, qui avaient révélé les faits, les femmes accusant le directeur de la Maitrise étaient toutes majeures au moment des faits dénoncés. Ils avaient fait état d’une vingtaine de témoignages, notamment d’ex-élèves de la Maîtrise, versés au dossier.
Contactée par l’AFP, la Maîtrise a détaillé avoir mis en œuvre « plusieurs actions depuis juillet » : « mise en retrait du directeur de la Maîtrise », « lancement d’un audit interne », « information sur l’existence d’une cellule d’écoute ».
Elle a en outre affirmé « maintenir des relations de confiance avec l’ensemble de ses partenaires artistiques, institutionnels et financiers associés aux actions mises en œuvre » et a assuré que « les maîtrisiens s’investissent pleinement à la préparation des futurs spectacles qui auront lieu à partir de fin novembre, quel que soit le partenaire ».
Source AFP
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La Flûte enchantée, à l’affiche de l’Opéra Bastille en novembre, ne comprend plus, dans sa distribution, d’enfants de ce chœur. Une décision prise à la suite de l’enquête ouverte à l’encontre du directeur de l’institution, accusé de harcèlement moral et sexuel par cinq femmes.
L’Opéra de Paris «a suspendu son partenariat avec la Maîtrise des Hauts-de-Seine dans l’attente des retours des audits et des recueils de témoignages que la Maîtrise a engagés», a déclaré l’institution, interrogée par l’AFP. Le directeur de la Maîtrise, Gaël Darchen, 54 ans, est visé par cinq plaintes, déposées par cinq femmes, pour harcèlement sexuel et moral, et agression sexuelle pour l’une d’entre elles. Des accusations qu’il conteste. Une enquête a été ouverte et confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), selon le parquet de Nanterre.
Créée en 1985, soutenue par le département, la Maîtrise des Hauts-de-Seine (650 chanteurs de 5 à 30 ans, répartis dans 12 ensembles) était le chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris depuis 1995. Conséquence: l’opéra La Flûte enchantée, à l’affiche de l’Opéra Bastille en novembre, ne comprend plus, dans sa distribution, d’enfants de ce chœur, mais des enfants de l’ensemble allemand Aurelius Sängerknaben Calw, selon le dossier de presse transmis à l’AFP. Le Théâtre des Champs-Élysées (TCE), de son côté, accueille cette saison deux productions (Dialogues des carmélites, Le Chevalier à la rose) auxquelles participe le chœur de jeunes adultes «Unikanti» habituellement dirigé par Gaël Darchen: le TCE a indiqué à l’AFP qu’il maintenait sa collaboration avec le chœur pour lui marquer «son soutien», mais, ce, «sans la présence» de son chef au sein du théâtre.
Selon Radio France et Le Canard enchaîné, qui avaient révélé les faits, les femmes accusant le directeur de la maîtrise étaient toutes majeures au moment des faits dénoncés. Ils avaient fait état d’une vingtaine de témoignages, notamment d’ex-élèves de la Maîtrise, versés au dossier. Contactée par l’AFP, la Maîtrise a détaillé avoir mis en œuvre «plusieurs actions depuis juillet»: «mise en retrait du directeur de la Maîtrise», «lancement d’un audit interne», «information sur l’existence d’une cellule d’écoute».
Elle a en outre affirmé «maintenir des relations de confiance avec l’ensemble de ses partenaires artistiques, institutionnels et financiers associés aux actions mises en œuvre» et a assuré que «les maîtrisiens s’investissent pleinement à la préparation des futurs spectacles qui auront lieu à partir de fin novembre, quel que soit le partenaire».
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Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a validé la légalité de la mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (Micas) dont avait fait l’objet cet été un jeune du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), originaire de Tours (Indre-et-Loire).
Pour rappel, Gérald Darmanin avait annoncé en juillet 2024 que « 155 assignations à résidence » avaient été ordonnées pendant les JOP de Paris. Parmi eux, ce jeune habitant du Plessis-Robinson, qui travaille actuellement en alternance dans une banque de la petite couronne parisienne.
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Doigt d’honneur et vidéo de décapitation
Le ministère de l’Intérieur d’alors avait en fait précisément pris un premier arrêté à son encontre, le 24 juin 2024, ordonnant une Micas pour trois mois : l’étudiant avait posté une vidéo sur TikTok, en décembre 2023, dans laquelle « il apparaît circulant à moto dans Paris, revêtu d’un casque intégral et portant un maillot de football aux couleurs du drapeau palestinien », relate le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. On y voit aussi la tour Eiffel « illuminée aux couleurs du drapeau israélien » après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
Ce Français de 21 ans s’était alors filmé en faisant « le signe Tawhid », qui consiste à « lever l’index vers le ciel pour affirmer l’unité de l’islam », puis avait fait « un doigt d’honneur à l’étoile de David, symbole universel du judaïsme ». Un « geste à la portée injurieuse évidente », considèrent les juges, même si l’intéressé s’était défendu ultérieurement en disant qu’il avait été « mal interprété » : c’était avant tout « un acte en soutien à la population palestinienne ».
Une « note blanche » des services de renseignements avait aussi remarqué que cet étudiant avait « partagé sur un compte sur le réseau social Rave. watch une vidéo de décapitation » ; il y disait être « prêt à aller en Syrie, juste pour tuer des gens comme ça« », faisant « référence apparente » aux « personnes homosexuelles ».
Vidéos : en ce moment sur Actu
Le jeune homme avait donc eu interdiction, dans un premier temps, de sortir du Plessis-Robinson sans « autorisation préalable » de la préfecture ; il devait aussi « se présenter une fois par jour au commissariat […] de Clamart ».
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Trop éloigné de sa famille
Il avait donc saisi en urgence le tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour obtenir la suspension des effets de cette Micas. La juridiction avait alors annulé l’arrêté, le 6 juillet 2024, mais seulement en ce qu’il limitait son autorisation de se rendre sur ses lieux de travail « du lundi au vendredi de 9h à 17h30 », puisqu’il travaille aussi le samedi, aux mêmes horaires. L’apprenti avait ensuite saisi le Conseil d’État pour être autorisé à « rendre visite à sa famille à Tours », mais la plus haute juridiction administrative française l’avait débouté.
Le Code de la sécurité intérieure fixe en fait « deux conditions cumulatives » pour pouvoir ordonner une telle Micas : le « comportement de l’individu » doit présenter une « menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre publics », et l’intéressé doit entretenir des relations « avec des personnes […] participant à des actes de terrorisme ».
Le requérant considérait en l’occurrence que cette Micas portait une « atteinte grave et manifestement illégale à sa liberté d’aller et venir », à « sa liberté d’entreprendre » et à « son droit de mener une vie privée et familiale normale » : il n’a « jamais fait l’objet d’une condamnation pénale », il n’adopte aucune « pratique religieuse radicale » et il n’a « jamais publié de menaces de commettre un crime contre les personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de menaces pouvant constituer une apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux ».
Une photo de profil compromettante
Mais « si le requérant indique que le maillot de football qu’il portait est celui d’un club chilien, il ne soutient pas être supporter de ce club ni avoir choisi ce vêtement pour une raison autre que son rapport visuel avec le drapeau palestinien », objecte le tribunal administratif de Cergy-Pontoise dans un jugement en date du 25 juillet 2024, qui vient d’être rendu public.
« Si M. X. affirme que le compte [Rave. watch] […] n’est pas le sien, il y a lieu de relever que la photo de profil […] montre un individu vêtu de noir, coiffé d’un casque intégral et porteur d’une sacoche, très proche des images qu’il utilisait alors comme photos de profil TikTok, Twitter, Instagram et Threads », notent les juges.
« La simple circonstance que M. X. a déposé une plainte pour usurpation d’identité […] postérieurement au signalement du procureur […] ne suffit pas à établir qu’il ne serait pas le titulaire de ce compte », ajoutent-ils.
« En l’absence de tout autre élément probant de nature à […] à permettre de comprendre les raisons pour lesquelles une telle falsification aurait été commise et par qui, les circonstances dont se prévaut M. X. ne suffisent pas à remettre en cause le faisceau d’indices concordants qui a conduit le ministre de l’intérieur à retenir qu’il en était bien l’auteur », conclut donc le tribunal administratif de Cergy-Pontoise.
/CB (PressPepper)
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