Damien W., 41 ans aujourd’hui, est suspecté d’être lié, de manière involontaire, à la mort d’un jeune homme de 17 ans, victime d’un surdosage de GHB en 2018. Le suspect conteste les faits. Son procès s’ouvre ce lundi 20 janvier.
Le 22 septembre 2018, la famille de Siphax M. pousse la porte du commissariat du 13e arrondissement de Paris. Elle signale aux policiers la disparition du jeune homme de 17 ans. Et précise que ce dernier avait ce jour-là planifié un rendez-vous avec un homme.
L’individu en question se nomme Damien W. Il est âgé de 41 ans et comparaît ce lundi 20 janvier devant le tribunal correctionnel de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Le quadragénaire est poursuivi pour homicide involontaire, non-assistance à personne en danger et modification d’une scène de crime ou de délit.
Cet ancien salarié administratif de l’hôpital Cochin, à Paris, est soupçonné d’avoir causé la mort de Siphax M., victime d’un surdosage de GHB à l’issue d’une soirée « chemsex ».
Un « très gros consommateur de produits stupéfiants »
Le corps du jeune homme est découvert au lendemain du signalement de sa disparition, dans l’après-midi. Il se trouvait dans la chambre d’un hôtel à Clichy. Un employé de ménage l’a retrouvé inanimé. « La victime présentait des lésions traumatiques sur le nez et l’œil gauche, de la mousse sortait de son nez et de sa bouche », décrit une source policière.
Les enquêteurs retrouvent la trace de Damien W. via son numéro de téléphone, celui-là même qu’il avait utilisé pour réserver la chambre d’hôtel. Siphax M. s’y est rendu aux alentours de 16h30, le 22 septembre, accueilli par le suspect. L’intéressé a quitté les lieux aux alentours de minuit, sans prévenir les secours.
Selon l’information judiciaire, Siphax M. n’avait jamais consommé de GHB par le passé. Il n’avait pas non plus une connaissance précise de cette substance et n’avait pas pour habitude de recourir à des drogues lors de ses rapports sexuels.
Tout l’inverse de Damien W., qui s’approvisionnait fréquemment en GHB ou GBL. L’enquête a permis de démontrer que le quadragénaire est un « très gros consommateur de produits stupéfiants, notamment lors de ses relations sexuelles ».
Ce dernier conteste avoir fourni du GHB à la victime. Il nie également l’avoir incité à en consommer.
Mis en examen dans une affaire similaire
Depuis le 20 janvier 2024, Damien W. est également mis en examen dans une autre affaire présentant des similarités avec celle qui sera jugée ce lundi.
Elle porte sur la mort de Oualid B., 31 ans, dont le corps a été retrouvé le 1er janvier de cette année-là à son domicile parisien. Le jeune homme a succombé à une consommation de GHB et de dérivés de Cathinone (3MMC). Dans cette affaire, Damien W. est aussi mis en examen pour transport et exportation de produits stupéfiants.
Sollicité par BFMTV, son avocat n’a pas souhaité commenter la procédure, contrairement aux conseils des deux victimes. « Une overdose par accident, on peut l’admettre comme une tragédie isolée. Mais deux? », s’interrogent Me Rachid Madid et Me Moad Nefati.
« Cela questionne la véritable nature des actes et les intentions de celui qui administre la drogue. L’idée qu’on puisse laisser en liberté un individu aussi dangereux est insupportable pour les familles endeuillées. »
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Matthias Tesson avec Florian Bouhot
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