Condamné à 10 ans de réclusion après avoir violé sa nièce de 13 ans, l’homme ne verra pas les portes de la prison. Une situation qui s’explique par une saturation des affaires criminelles au parquet des Hauts-de-Seine.
Ce jeudi 9 janvier, et malgré une condamnation à 10 ans de réclusion criminelle, un homme de 43 ans a été remis en liberté selon les informations du Parisien. Entre le 1er février et le 13 mars 2020, l’homme est accusé d’avoir violé sa nièce de 13 ans dans un appartement près de Poissy, dans les Yvelines.
Arrêté en mai 2022 et « incarcéré depuis cette date » selon ses avocats, il avait été condamné en janvier 2024 à une peine de 10 ans de réclusion criminelle par la cour criminelle. L’homme avait ensuite décidé de faire appel de la décision et un nouveau procès aurait dû avoir lieu en janvier 2025. Cependant, le parquet des Hauts-de-Seine a été incapable de fournir une date.
La cour d’appel de Versailles engorgée
L’avocat général de la Cour évoque des juridictions totalement engorgées depuis « la grève des avocats de 2020, la pandémie de Covid-19 et l’organisation de plusieurs grands procès comme notamment celui de Monique Olivier« . Malgré des augmentations d’effectif, il pourrait être question de juger pendant les vacations judiciaires.
Pour autant dans ce dossier, la cour a ordonné une libération pour le condamné, sans domicile ni emploi. « Compte tenu de ce qu’il risque devant la justice, il a tout intérêt à prendre la poudre d’escampette », déclare un proche du dossier à nos confrères.
Un homme violent et alcoolique
L’homme libéré est un Malien de 43 ans arrivé en France en 2019. C’est la mère de la jeune fille qui avait dénoncé des faits de viols sur sa fille qui raconte avoir été agressée un matin, avant de partir au collège. L’homme lui aurait fait une clé de bras, puis l’aurait violé avant de la menacer pour qu’elle ne révèle rien de l’évènement. Il est également soupçonné d’agression sexuelle sur un garçon de 6 ans.
Il est décrit comme un homme « alcoolique, violent et globalement peu fiable », titulaire d’un baccalauréat au Mali et dont les relations avec la mère des enfants, chez qui il était hébergé, étaient conflictuelles. Elle lui reprochait de boire et de fumer à l’intérieur de la maison. Aucune pathologie psychiatrique n’a été décelée chez lui mais une addiction à la pornographie incestueuse a été découverte sur son téléphone.
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