
Elle reste la commune la plus endettée (par habitant) des Hauts-de-Seine, mais sa gestion s’est améliorée. Le dernier rapport de la chambre régionale de la Cour des comptes a épluché les finances de Levallois-Perret, ancien fief du couple Balkany, aujourd’hui administré par la maire (LR) Agnès Pottier-Dumas, ex-directrice de cabinet du même Patrick Balkany. L’étude, qui remonte les années récentes jusqu’à 2018, met en avant une trajectoire financière significativement plus saine par rapport au dernier contrôle réalisé par les magistrats. En 2016, ils pointaient de nombreuses faiblesses et irrégularités sur la fiabilité des comptes et une commune fragilisée par son fort endettement.
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« Un profil paradoxal »
La ville de 67 000 habitants, où dominent les cadres et professions intellectuelles supérieures, présente à la fois la dette par habitant la plus élevée du département et la capacité d’autofinancement brute (avant paiement des échéances d’emprunt) la plus importante de sa catégorie. Un « profil paradoxal » qui « a conduit la municipalité à des choix de maîtrise de la dette, sans que le désendettement soit pour autant une priorité dominante », note le rapport de la Chambre.
Avec 300 millions d’euros en 2023, l’encours de la dette de Levallois reste significativement plus élevé que des communes comparables. « Mais il baisse au fil de la période avec une variation annuelle moyenne de 3,6 %. Les exercices 2018, 2021 et 2022 ont cependant été marqués par de nouveaux emprunts, justifiés par la commune par les faibles taux d’intérêt du marché », ajoute l’institution. Avant d’ajouter que la structure de la dette est saine, les remboursements ayant été anticipés. « La politique de gestion active de la trésorerie de la commune n’appelle pas d’observation », conclut sur ce volet la Chambre.
Des progrès nets par rapport à 2016
Elle pointe néanmoins un autre problème concernant l’inventaire du patrimoine de Levallois : l’inventaire des actifs de la commune est en effet évalué à 1,43 milliard d’euros par le comptable, alors qu’il est établi à 629,12 millions d’euros par la ville. « L’ampleur des différences, qui excèdent le montant de l’inventaire de la commune, questionne tant le recensement des immobilisations, que les méthodes de calcul de la valeur nette comptable », pointe le rapport, qui recommande de fiabiliser ces chiffres.
Les magistrats saluent néanmoins une nette amélioration de la gestion et une meilleure transparence financière de la ville par rapport au dernier rapport de la Chambre. En 2016, l’instance régionale de la Cour des comptes avait étrillé de nombreuses irrégularités dans les comptes de la commune, alors aux mains de Patrick Balkany. Un « oubli » de 117 millions d’euros entre 2007 et 2013 cachait par exemple un déficit très élevé dans les comptes, décrivait la chambre, qui évoquait également des emprunts toxiques.
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