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Le soleil tombe, petit à petit les dernières lueurs du jour laissent place à la nuit noire. Sur le parking Villebois-Mareuil à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), les quelques candélabres sont éteints. Depuis le 3 septembre 2024, l’éclairage public se coupe à 22 heures dans cette zone habitée par de nombreuses familles. Mais comme à la maison, il suffit d’appuyer sur un interrupteur pour allumer la lumière. Sauf que cette fois-ci, le bouton se trouve directement sur le téléphone.
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Le smartphone en guise d’interrupteur
Jusqu’au mois de décembre 2024, la municipalité expérimente ce dispositif nommé « J’allume ma rue ». Le principe est simple d’emploi : il nécessite de se « trouver à hauteur des luminaires et de se rendre, depuis son smartphone, sur le site internet www.jallume.fr », détaille Sekhou Diakhité, responsable du service réseaux publics de Gennevilliers, à actu Paris.
Une fois géolocalisé, il suffit d’activer la fonctionnalité en cliquant sur le bouton « lampe » située sur la carte du site. L’éclairage public se met alors en route, avant de « s’éteindre au bout de 5 minutes », prévient-il. Sur place, un seul panneau d’information explique la marche à suivre.
Vers une pérennisation du dispositif ?
À deux pas de là, une seconde solution est testée et installée sur la rue Villebois-Mareuil, le long du cimetière. Cette fois-ci, l’allumage public se déclenche par détection de mouvements. Le quidam est repéré automatiquement par une horloge électronique qui active les luminaires sur son passage pendant 30 secondes. « Seuls les piétons et les voitures sont détectés, les chats ne le sont pas », sourit Sekhou Diakhité.
En parallèle, la municipalité a envoyé un formulaire à ses administrés afin de recueillir leur avis. À l’issue de cette expérimentation, si ces deux dispositifs donnent satisfaction, ils seront mis en place sur l’ensemble de la commune au fur et à mesure de la rénovation des systèmes d’éclairage et de leur équipement en LED. « Chaque année environ 400 luminaires sont munis d’ampoules à faible consommation électrique », confie Sekhou Diakhité.
Tous les ans, la commune débourse près de 600 000 euros d’électricité pour son éclairage public. « On espère réduire cette dépense de moitié », glisse-t-il. D’autant plus que le budget octroyé par la ville a doublé pour ce service. En tout, la municipalité a déboursé 30 000 euros pour les deux dispositifs comptant 21 candélabres en tout.
Une démarche écologique pour lutter contre la pollution lumineuse
Par ailleurs, Gennevilliers avait déjà travaillé sur les questions de réduction énergétique via son éclairage public. « Nous avions décidé d’éteindre complètement les 6 000 luminaires de la ville de 1h30 à 5 heures du matin », explique le chef de service. Mais suite aux émeutes qui ont touché de nombreuses communes des Hauts-de-Seine, dont Gennevilliers, « la police nous a demandé de rallumer la lumière la nuit pour plus de sécurité », poursuit-il.
Toutefois, mis à part les questions écologiques et financières, ces deux dispositifs s’inscrivent également dans une alternative à la pollution lumineuse. « Depuis que les lumières sur le parking sont éteintes, on dort mieux », assure une habitante vivent à côté de la zone de stationnement. « Nous avons reçu des messages d’autres habitants qui souhaitent que les luminaires soient de nouveau éteints la nuit », avoue Sekhou Diakhité. Si les résultats sont concluants, cette solution pourrait s’étendre à la commune dès 2025.
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