Le plan de « restauration de la sécurité au quotidien » a été présenté vendredi 21 février par le préfet de police de Paris. Laurent Nunez a expliqué qu’une cartographie des points chauds avait été établie.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a présenté ce vendredi 21 février le plan de « restauration de la sécurité au quotidien » dans l’agglomération parisienne (Paris, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne) demandé fin octobre à chaque préfet par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau pour lutter au plus près contre la délinquance.
Lors d’une conférence de presse, Laurent Nunez a expliqué qu’une « cartographie » des « secteurs prioritaires d’action des policiers » avait été établie.
« On a identifié les points chauds où la délinquance est particulièrement prégnante et les points d’attention (secteur de grande affluence) », indique le préfet.
Il s’agit, a expliqué le préfet de police, d’intensifier la présence policière sur la voie publique et de déployer massivement des effectifs sur les points chauds ». Il a insisté sur l’importance des partenariats avec les acteurs locaux (associations, acteurs de la sécurité privé sur les grands sites etc) dans chaque département de l’agglomération parisienne.
« Très préoccupé par les phénomènes de bandes »
Le principe de ces actions en lien avec des acteurs locaux est le même dans chaque département conformément aux directives de Bruno Retailleau. Faisant valoir que la délinquance n’était pas la même partout, Laurent Nunez a expliqué ainsi que « dans le Val-de-Marne, il y avait plus de vols par ruse et des escroqueries sur des personnes vulnérables » que dans les autres départements de l’agglomération.
« À Paris et dans les Hauts-de-Seine, les cambriolages sont plus marqués. En Seine-Saint-Denis il y a plus de trafics de vente de cigarettes », indique-t-il.
À plusieurs reprises, il a fait valoir que son bilan contre la délinquance était « bon ». Il s’est dit néanmoins « très préoccupé par les phénomènes de bandes », avec des « chiffres moyennement bons ».
Les violences entre bandes dans l’agglomération parisienne ont augmenté en 2024, avec 440 phénomènes contre 413 enregistrés en 2023, et six décès contre quatre l’année précédente, selon les données de la préfecture de police.
Il a noté un rajeunissement des mis en cause. Alors que l’âge moyen était de « 17 ans en 2023 », il est passé à « 15 ans et 9 mois en 2024 ». Il s’est inquiété aussi de l’utilisation d’armes blanches dans les affrontements (« un affrontement sur deux »). »Il nous faut être meilleurs avant la détection de ces phénomènes, dans l’anticipation. »
S’agissant des armes blanches, Laurent Nunez a indiqué que les saisies avaient augmenté en 2024, passant à « 6.500 dans l’agglomération » contre « 6.000 en 2023 ».
Il a relevé en outre que les mineurs impliqués dans les faits de délinquance représentaient « 12,5% du total » des mis en cause.
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