Plus de quinze ans après. Alors que le service de navettes fluviales Vogueo entre la gare d’Austerlitz à Paris (13e) et l’école vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) a pris fin en juin 2011 pour cause de déficits récurrents, Haropa Port entend remettre à l’eau un service de lignes régulières de transport sur la Seine.
Le but serait d’accueillir les premiers passagers dès 2027, grâce à la « mise à disposition d’un réseau de 11 escales et de 3 ports d’attache dans le bief de Suresnes », selon la documentation mise en ligne mi-avril 2025 par l’autorité portuaire.
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Des bateaux impérativement électriques ou à hydrogène
Ces escales et ports situés rive gauche et rive droite sont répartis d’Alfortville (Val-de-Marne) à Boulogne-Legrand, le port de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Ils comprennent, par exemple, un arrêt à la Bibliothèque nationale de France, un autre au Louvre, etc.

Haropa Port paraît intransigeant sur un point précis : « L’attention des candidats est attirée sur le fait que le critère environnemental est majeur dans cet appel à projets et vise une activité zéro émission atmosphérique tant pour le mode de propulsion à quai que lors de la navigation en conditions normales d’exploitation. » La demande est limpide : les bateaux doivent être électriques ou à hydrogène, Haropa Port s’étant engagées à décarboner ses activités et verdir les flottes fluviales.
Cet appel à projets tombe à point nommé pour la société RiverCat, qui entend mettre en place de longue date un service fluvial régulier sur la Seine. La compagnie a déjà exploité la Marne au travers de lignes régulières jusqu’en novembre dernier, mais à l’aide de bateaux thermiques… « Nous présentons évidemment une candidature, nous sommes en train de la peaufiner par rapport aux conditions posées », sourit le PDG, Dany Carvalho. Bien des choses restent en effet à mettre en place pour la compagnie privée, à commencer par la fourniture des bateaux.
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L’agrément d’IDFM
Dany Carvalho entend présenter un projet doté de 6 navires électriques qui seraient capables de naviguer huit heures durant sans être rechargés. Ce qui représente un investissement de « 30 à 40 millions d’euros », selon le dirigeant, qui serait financé à 80 % par des fonds privés. Un coût important qui ne devra toutefois pas peser sur les prix des trajets domicile-travail quotidiens, voulus « cohérents » avec le service par Haropa Port.
D’après Le Parisien, d’autres acteurs auraient manifesté leur intérêt pour cet appel à projets qui nécessitera en parallèle l’agrément d’Île-de-France Mobilités. En tant qu’autorité organisatrice et régulatrice de toutes les mobilités dans la région, IDFM est compétente pour organiser et encadrer le transport fluvial. C’est elle qui délivrera une autorisation pour l’exploitation d’une activité de transport fluvial de passagers.
Alors que les candidatures doivent être déposées avant le 11 juillet 2025, un élu se montre déjà réjoui auprès d’actu : Luc Carvounas. Le maire (PS) d’Alfortville, ville qui deviendra à la fois point de départ et terminus de la ligne (au niveau de port Marville, actuellement lieu de stockage des péniches), livre avoir « toujours eu en tête de faire du fleuve un boulevard urbain« .
Arnaud Murati
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