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Hauts-de-Seine : accros aux paris sportifs, ils enlevaient des femmes en pleine rue pour les détrousser

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Afin d’éponger leurs dettes, ils ont semé la terreur dans plusieurs communes des Hauts-de-Seine. Ce mardi 15 octobre 2024 s’ouvre devant la cour d’assises de Nanterre le procès de trois jeunes hommes. Durant tout l’été 2018, ils sont d’accusés d’avoir enlevé des femmes en pleine rue pour leur soutirer leurs cartes bancaires. Au total, une dizaine de victimes ont été très marquées psychologiquement par ces faits, passibles d’une peine de.. années de prison.

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Des victimes enlevées et extorquées

Entre juin et août, le trio a eu un modus operandi bien rôdé et ultraviolent. Ils visaient les femmes rentrant seules de soirée. Ces dernières étaient emmenées de force dans une voiture. Parfois, le visage des victimes était dissimulé pour les désorienter. Le véhicule roulait jusqu’à un parking souterrain isolé. Les assaillants menaçaient alors leur proie avec un couteau et une arme de poing, afin de lui soutirer leur carte bancaire.

Dans toutes les affaires, les victimes obtempèrent à l’extorsion, mais le calvaire n’est pas fini. Elles doivent rester encore entravées dans la voiture, le temps qu’un des ravisseurs aille utiliser la carte bleue. À chaque fois, des retraits de plusieurs centaines d’euros sont effectués. Une fois l’individu revenu, la victime est enfin libérée. Dans plusieurs de ces affaires, ces dernières doivent auparavant cracher sur des effets personnels touchés par les ravisseurs, afin d’effacer toute trace ADN leur appartenant.

Au total, quatre femmes sont victimes de ces enlèvements, à Malakoff, à Sceaux, mais aussi à Cachan dans le Val-de-Marne. Plusieurs d’entre elles ont été frappées par les ravisseurs. Toutes ont développé d’importantes séquelles psychologiques de ces rapts ultraviolents.

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Un fil tiré par les enquêteurs

Ce sont les derniers faits, datant du 25 août 2024, qui vont mettre la puce à l’oreille aux policiers et stopper la série noire. La victime, enlevée à Cachan, va être contrainte de donner l’adresse et les clés du logement de l’ami qui l’hébergeait à Bourg-la-Reine. Les ravisseurs se rendent alors chez lui et le menacent avec un couteau sous la gorge. Ils dérobent les cartes bancaires et prennent la fuite, non sans avoir aspergé de détergent tout ce qu’ils ont touché.

Avisées, les forces de l’ordre vont faire le rapprochement avec une autre de ces affaires, datée du 23 juin 2024 et ayant eu lieu à Malakoff. Lors de celle-ci, la voiture des ravisseurs a pu être identifiée comme appartenant à la mère d’un certain Doryann B., âgé de 20 ans et originaire de Paris. Ce dernier est interpellé et reconnaît les faits, expliquant avoir agi sur un coup de tête. Il est alors condamné à une peine de huit mois de prison avec sursis par le tribunal de Nanterre.

Deux des trois accusés reconnaissent les faits

Les policiers font un parallèle entre ces affaires, et remarquent que le téléphone de Doryann B. borne non loin du lieu des faits du 25 août. Même chose pour les autres affaires d’enlèvements. Un autre numéro est aussi présent, celui de Mamadou C., lui aussi âgé de 20 ans. Les deux hommes sont interpellés début septembre.

Interrogés, ils gardent le silence dans un premier temps, puis passent aux aveux. Ils expliquent avoir agi dans le but d’éponger leurs dettes. Les deux jeunes majeurs sont des gros parieurs sportifs, et leur ardoise est de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ils nient en revanche toutes violences physiques et affirment que l’arme utilisée était factice. Les enquêteurs trouveront dans le véhicule de Mamadou C. un pistolet à billes.

Un troisième homme, demi-frère de Doryann B., est aussi appréhendé, son ADN étant retrouvé sur le pull d’une des victimes, mais aussi sur une bombe lacrymogène utilisée lors de l’un des enlèvements. Ce dernier réfute toute participation.

Une série de home-jackings à Bagneux

Si les faits sont déjà gravissimes, l’enquête va connaître un nouveau rebond. Entre le 4 et 12 juillet, trois home-jackings ont eu lieu dans un carré d’habitations situé à Bagneux. Une femme de 77 ans est tirée par les cheveux et violentée dans son salon. Une autre victime est menacée avec un pistolet, tandis qu’un homme se réveille avec un couteau sous la gorge.

Or, Mamadou C. vit à cet endroit. Son appartement est même situé dans le même immeuble qu’une des victimes ! Peu après certains faits, son téléphone borne non loin de distributeurs automatiques de billets tout à côté. Néanmoins, l’accusé conteste formellement avoir commis ces home-jackings. Certains non-lieux ont été prononcés pour ces faits de vols avec violences. L’audience est prévue pour se tenir jusqu’au 25 octobre.

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