Hôpital public : « Rien ne s’est amélioré du point de vue de l’accès aux soins », s’alarme François Salachas

Les soignants à l’hôpital Beaujon dans les Hauts-de-Seine entament leur 5e semaine de grève illimitée pour demander plus de personnel et de matériel. Ils estiment « mettre les patients en danger à cause du manque de moyens« . Un constat que partage François Salachas, neurologue à la Pitié-Salpêtrière et membre du collectif Inter-Hôpitaux : « C’est une réalité qui est très difficile à quantifier et qui devrait l’être par les autorités sanitaires publiques, mais ça n’intéresse aucun gouvernement parce que c’est un livre noir de ce qu’il se passe en France« , a-t-il déclaré ce jeudi sur France Bleu Paris.

Selon lui, on manque de médecins parce que « le choc d’attractivité qu’on attendait après le Ségur de la Santé n’a pas eu lieu« . « Et aujourd’hui, le problème du manque de soignants c’est que plus personne n’a confiance dans le fait qu’on va garantir des conditions d’exercice du soin qui soit compatible avec des valeurs« , ajoute-t-il.

Pour lui, la solution serait de « garantir des ratios de soignants aux lits des patients« , comme c’est déjà le cas dans les réanimations. « Ça existe en réa depuis 20 ans et ça n’existe pas dans les autres services et c’est une des raisons majeures pour lesquelles les conditions d’exercice du soin ne sont pas bonnes« . Une proposition de loi en ce sens a été adoptée par le Sénat il y a deux ans, elle doit être présentée par l’Assemblée Nationale le 12 décembre.

L’intégralité de l’interview est à retrouver ci-dessous.