- À Courbevoie, en région parisienne, depuis septembre 2024, les habitants d’un immeuble vivent sans eau chaude.
- Comment est-ce possible ? Qui est responsable ? Les résidents mettent en cause la vétusté du réseau.
- Le 20H de TF1 s’est rendu sur place.
C’est un petit geste qu’elle peut enfin refaire, après un an sans eau chaude. « La vaisselle, se laver les mains, tout est beaucoup plus facile »
, apprécie Nancy, dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article. Comme elle, une quarantaine de familles qui habitent cette copropriété de Courbevoie (Hauts-de-Seine) ont dû adapter leur quotidien, apprendre à tout faire à l’eau froide depuis septembre 2024. En cause, une tuyauterie défaillante.
Nous avions rencontré Lila quelques jours plus tôt. Prendre sa douche commençait par un passage à la cuisine. « La bouilloire c’est pour se laver »
, nous expliquait-elle. C’était en effet la seule solution pour éviter l’eau froide de son pommeau. « Quand mon fils se lève le matin et veut aller se laver et qu’il crie
‘maman il n’y a pas d’eau chaude’, là je me sens impuissante. C’est très long un an, sachant qu’on paye nos charges, nos loyers »
, poursuit cette habitante.
Le bailleur assure avoir agi
Les résidents ont effectivement passé un an à relancer sans cesse leur bailleur par mail pour demander des réparations. Contactés, il nous assure que tout a été fait pour régler le problème au plus vite. « Nous sommes conscients des désagréments que cela a pu occasionner pour les habitants. (…) Depuis fin 2024, plusieurs interventions ont déjà été menées : remplacement d’un ballon et d’échangeurs, réparation d’une fuite »
, fait valoir l’Immobilière du Moulin vert.
Les installations sont-elles trop vétustes ? Les interventions à chaque fois n’ont donné que quelques jours de répit aux habitants. De nouveaux travaux ont été réalisés la semaine dernière. L’eau chaude est bien revenue, mais pour combien de temps ? Anne-Marie en est persuadée : il faut changer entièrement le réseau d’eau. « Jusqu’à quand ? Parce qu’on nous dit ‘c’est réglé, c’est réglé, c’est réglé’. Oui, mais peut-être que dans quinze jours ça va… C’est toujours pareil, c’est pas des vraies réparations »
, peste-t-elle.
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Pour ces habitants, il est trop coûteux de faire appel à un huissier. C’est pourtant la solution la plus efficace. « Il faut dans un premier temps adresser une mise en demeure à votre bailleur, ensuite faire constater par huissier l’étendue de vos dommages. Et si le bailleur ne se conforme pas à vos demandes, il faut impérativement saisir le tribunal pour obtenir le blocage, c’est-à-dire le séquestre des loyers, sur un compte chez un huissier. Et puis vous pouvez contraindre, sous astreinte, votre bailleur, à réaliser les travaux »
, développe Me Emma Leoty, avocate au barreau de Paris. Pensez aussi à garder des traces écrites de vos échanges ainsi que des photos et vidéos pour constituer des preuves.
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