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Nous ne reverrons plus jamais Michel Blanc. L’inoubliable Jean-Claude Dusse des Bronzés a tiré sa révérence à 72 ans dans la nuit du 3 au 4 octobre 2024, à Paris, après un malaise cardiaque. Le cinéma français a perdu un grand acteur, réalisateur et scénariste, aujourd’hui abondamment salué par ses pairs, le public et le monde politique.
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« Élevé dans du coton »
Ce talent de nous faire autant rire que pleurer, il le tenait peut-être au fait qu’il savait incarner « l’être commun », auquel chacun pouvait s’identifier. Né le 16 avril 1952 à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, Michel Blanc est choyé par ses parents.
On lui a détecté un souffle au cœur à la naissance, une affection à l’origine de son hypocondrie, témoignera-t-il en 2015 dans Paris Match : « J’ai été élevé dans du coton. On me répétait sans cesse que j’étais fragile, ça ne rassure pas. Il arrivait à mon père de me dire : ‘Ne lève pas trop les bras en l’air à cause de ton cœur.’»
Fils unique, Michel Blanc est issu d’un milieu modeste : son père est déménageur, sa mère, dactylographe. Les deux « grimperont dans la hiérarchie », lui devenant cadre et elle comptable.
Le goût de l’effort
Son enfance, il la passe dans banlieue ouvrière de Puteaux, où il va quotidiennement déjeuner chez ses grands-parents, ses parents habitant Colombes et travaillant toute la journée. Son grand-père maternel est son « héros ».
À Paris Match, il racontera comment cet homme qui avait des capacités intellectuelles, mais qui a dû travailler dès 11 ans, a été blessé durant la Grande Guerre, puis a refusé de travailler pour les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Après avoir mis à l’abri sa famille en province, lui est resté à l’usine.
Michel Blanc livre, admiratif, cette anecdote : « Quand j’allais au lycée, il lisait tous les ouvrages qui étaient au programme en même temps que moi. » Un goût de l’effort qui le chevillera dans sa vie personnelle, scolaire, puis professionnelle.
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La musique avant la comédie
D’abord passionné par la musique classique, le jeune homme tente, à 20 ans, de faire carrière comme pianiste, relate Le Monde, qui précise : «’Il y consacre six à sept heures par jour, mais renonce assez vite, comprenant qu’il ne sera jamais ‘le nouvel Arthur Rubinstein’. » Il choisit alors de s’orienter vers le théâtre.
Dans les années 1960, Michel Blanc rejoint effectivement sa bande d’amis du lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine. C’est sur les bancs de cet établissement des Hauts-de-Seine que se formera la géniale troupe du Splendid, du nom du café-théâtre situé à l’époque passage d’Odessa, dans le 14e arrondissement de Paris.
Le succès viendra, éclatant et plein de nuances : Michel Blanc a su s’affranchir de l’image d’éternel loser qui lui collait à la peau pour interpréter des rôles dramatiques et embrasser une carrière de réalisateur à succès.
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