
Dans un département largement dominé par la droite, comment le Parti socialiste (PS) peut-il exister, voire s’imposer, dans les Hauts-de-Seine ? Au début du mois d’avril 2025, les militants socialistes ont désigné leurs « Premier. e des Socialistes », des référents locaux qui auront pour mission de porter la voix du parti dans les négociations en vue des municipales de 2026. Il ne s’agit pas encore des têtes de liste officielles, mais des figures chargées de piloter les préparatifs électoraux. « Leur rôle sera de lancer le travail sur le programme, la stratégie et la composition des listes », précise la fédération départementale. À ce stade, 29 villes sur les 36 du département disposent déjà d’un représentant.
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Des particularités spécifiques pour chaque ville
Le PS ne part pas de zéro, mais presque. Dans les Hauts-de-Seine, seules six communes sont dirigées par la gauche, et une seule — Châtillon — est actuellement entre les mains des socialistes. « Avant même de parler de conquête, notre priorité est de consolider nos positions là où nous sommes déjà implantés », confie Brice Gaillard, premier secrétaire fédéral du PS 92, auprès d’actu Paris.
En effet, dans de nombreuses communes tenues par la droite, les socialistes occupent quelques sièges dans l’opposition. En revanche, d’autres villes sont encore hermétiques, comme à Garches, où deux élus PS siègent au conseil municipal, ou à Courbevoie, où la gauche est carrément absente de l’hémicycle. Une situation que le parti espère faire évoluer. « Dans ces villes, nous souhaitons progresser, être présents et affirmer notre voix d’opposition », avance-t-il.
Si la majorité des communes ont désormais leur référent socialiste, certaines situations locales ont conduit à des reports. C’est le cas à Gennevilliers, Nanterre, Colombes, toutes trois dirigées par la gauche, ainsi qu’à Clichy, où les désignations ont été différées en raison spécificités locales particulières. « Ces dernières nécessitent un temps de concertation plus long », justifie Brice Gaillard. À l’inverse, dans des bastions très ancrés à droite comme Vaucresson ou Marnes-la-Coquette, le PS peine à trouver un représentant. « À Marnes, il n’y aura pas de liste socialiste », reconnaît déjà le premier fédéral.
Des « villes prenables » dans le viseur
Malgré un rapport de force défavorable au premier abord, le PS affiche tout de même ses ambitions. « Certaines villes sont prenables », estime Brice Gaillard, même si la fédération préfère rester discrète sur les noms. Mais en analysant les dynamiques électorales récentes, quelques communes se démarquent toutefois : à Fontenay-aux-Roses, la gauche a devancé la droite lors des élections européennes et législatives. Des scores encourageants ont aussi été enregistrés à Châtenay-Malabry et à Clichy.
Même si les municipales demeurent des élections particulières, où la personnalité des candidats peut peser davantage que l’étiquette politique, le parti à la rose veut croire à ses chances, d’autant que ses rangs grossissent : « L’année 2024 a marqué une hausse de 45 % de nos effectifs. Nous comptons désormais près de 1 000 adhérents dans le département », se félicite Brice Gaillard. Sur le terrain, les équipes locales sont déjà mobilisées. « On est dans les starting-blocks », glisse-t-il, tout en précisant que la véritable entrée en campagne ne devrait pas intervenir avant la rentrée. « Probablement en septembre », pense-t-il.
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Vers une union entre les partis de gauche ?
Reste un défi de taille pour espérer gagner : l’unité. La conquête de nouvelles villes passera nécessairement par des alliances avec les autres forces de gauche. Un exercice parfois périlleux. Par exemple, à Colombes, les tensions entre le PS et La France insoumise (LFI) sont notoires. « Oui, il y a des frictions dans certaines communes, concède Brice Gaillard. Mais nous serons toujours disponibles pour dialoguer et construire des unions, là où c’est possible ».
Les échanges avec les partenaires de gauche ont déjà commencé dans la plupart des villes du département. Le PS souhaite bâtir ce qu’il appelle un véritable « printemps populaire du 92 », une dynamique collective fondée sur le dialogue local et le rassemblement. Mais hors de question de forcer les choses. « Nous voulons une alliance respectueuse, cohérente, face à une droite souvent caricaturale et difficile dans les Hauts-de-Seine », lâche Brice Gaillard.
La liste complète des chefs de file
• Antony : Chakib BOUALLOU
• Asnières-sur-Seine : Dimitri DELPECH
• Bagneux : Aïcha MOUTAOUKIL
• Bois-Colombes : Isabelle DAHAN
• Boulogne-Billancourt : Judith SHAN
• Bourg-la-Reine : André DEL
• Châtenay-Malabry : Brice GAILLARD
• Chaville : Cédric TURINI
• Clamart : Cécile CHARLAINE
• Courbevoie : Alban THOMAS
• Fontenay-aux-Roses : Pauline LE FUR
• Garches : Isabelle LE MADEC
• La Garenne-Colombes : Anne-Gaëlle COURTY-AHMED
• Issy-les-Moulineaux : Patrick AUFFRET
• Levallois-Perret : Baptiste NOUGUIER
• Malakoff : Antonio OLIVEIRA
• Meudon : Denis MARECHAL
• Montrouge : Joaquim TIMOTEO
• Neuilly-sur-Seine : Claire COLOMBANI
• Le Plessis-Robinson : Patrice FABIANO
• Puteaux : Nadine JEANNE
• Rueil-Malmaison : Leslie THEIL-VERIN
• Saint-Cloud : Alain MONTET
• Sceaux : Jean HERZOG
• Sèvres : Anne-Marie DE LONGEVIALLE MOULAI
• Suresnes : Clément PINSON
• Vanves : Cécile SOUBELET
• Ville-d’Avray : Cédric DAMIENS
• Villeneuve-la-Garenne : Sophie EL SHEWEY
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