Revoilà Lucie Castets. Celle qui était la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) il y a un an, pour devenir Première ministre de la gauche réunie , est à l’initiative d’une réunion ce mercredi à Bagneux (Hauts-de-Seine). L’objectif est ambitieux : préparer la présidentielle de 2027 à gauche, se mettre d’accord sur une méthode de travail et un calendrier pour trouver un candidat commun.
Mais depuis un an et la constitution du Nouveau Front populaire, rien ne va plus entre les insoumis et les autres (les socialistes, les écologistes et les communistes). Jean-Luc Mélenchon ne cache plus qu’il prépare activement sa quatrième candidature à l’Élysée, écarte toute idée de primaire et a son propre projet.
Pas toute la gauche…
Les insoumis ne sont pas les seuls à sécher la réunion : Fabien Roussel renâcle aussi. « L’heure n’est pas à faire un tour de table de potentiels candidats de gauche à l‘élection présidentielle de 2027 quand tant de divisions demeurent à gauche aux élections municipales de 2026 ! », affirme le patron des communistes dans un courrier envoyé à Lucie Castets.
Les présents comptent donc sur l’impulsion et la force de la photo pour créer une dynamique. Sur la photo seront alignés, entre autres, Olivier Faure (PS), les députés Clémentine Autain et François Ruffin avec les anciens mélenchonistes virés de La France insoumise, et l’écologiste Marine Tondelier.
Raphaël Glucksmann, arrivé en tête de la gauche avec une liste Place Publique-PS lors des élections européennes, il y a 13 mois, sera absent. « C’est la fausse gauche », a claqué dimanche sur France 3 Éric Piolle, le maire écologiste de Grenoble, ardent défenseur du périmètre de feu le NFP.
Désaccord sur les alliances
On retrouve, là, les différences stratégiques qui fracturent la gauche qui, unie, ne dépasse pas 30 %. « Raphaël Glucksmann pense pouvoir attirer les macronistes de gauche autour d’une candidature sociale-démocrate mais cela ne se fera qu’à la marge », lâche, sceptique, un cadre du PS. Le clan d’Olivier Faure estime que seul un rassemblement sur la ligne « de Ruffin à Glucksmann » peut susciter une envie et provoquer le vote utile dont Jean-Luc Mélenchon a bénéficié en 2017 et 2022.
Le PS ne désespère donc pas d’attirer Raphaël Glucksmann ultérieurement, même si ce dernier est totalement hostile à une primaire pour désigner le candidat. Car c’est aussi de cela dont il va être question à Bagneux : du fond et de la forme. Il y a donc encore beaucoup de séances de travail, avec ou sans Lucie Castets, avant d’aboutir à une union de la gauche, même hors Mélenchon.
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