Elle était attendue, et ses débuts sont prometteurs. Une semaine après son lancement, la ligne 277 de la RATP, reliant Asnières-sur-Seine à Nanterre, semble déjà avoir conquis ses usagers. Ponctualité, fréquence, affluence… Ce nouveau service change le quotidien de milliers de voyageurs dans les Hauts-de-Seine. Malgré un temps maussade, lundi 10 mars 2025, l’ambiance au terminus Asnières-Bords de Seine est détendue. On y entend même des « Merci, bonne soirée et à bientôt » à la descente du bus, une situation inimaginable il y a quelques semaines, lorsque la ligne 175 n’avait pas encore été remplacée par la 277.
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Une nouvelle ligne pour mieux répartir les usagers
Assis au fond du bus, certains habitués du 175 se souviennent des nombreuses frustrations liées à cette ancienne ligne. « Elle n’est pas encore arrivée ? » ou encore «Il y a toujours des soucis avec ce bus ! » pouvait-on entendre aux abords des arrêts. Aujourd’hui, la donne a changé. Les exclamations sont désormais plus positives : « Il est déjà là ? », « Il y a moins de monde ». Un constat partagé par un grand nombre d’usagers.
Caroline, une jeune maman qui prend le bus chaque soir à la gare d’Asnières pour se rendre au métro Gabriel Péri, fait partie de ceux qui se réjouissent de cette nouvelle offre. « Je ne suis pas déçue », confie-t-elle. Avant l’arrivée du bus 277, elle se retrouvait parfois à laisser passer deux ou trois bus avant de pouvoir monter, surtout lorsqu’elle avait sa fille dans la poussette. « C’est une vraie révolution pour moi », sourit-elle.
Toutefois, certains usagers émettent encore quelques réserves. « Je suis plutôt content, mais il y a encore des retards », grommelle Baptiste, étudiant à l’université de la Sorbonne et habitant à Gennevilliers. « Il y a toujours beaucoup de monde, même si la ligne est plus désengorgée », nuance-t-il. Cet argument était d’ailleurs l’une des principales raisons de sa mise en service. Liée au prolongement du RER E jusqu’à Nanterre – La Folie, elle avait pour objectif de décharger le bus 175, dont le trajet très long était souvent bondé et accusait de nombreux retards.
« J’espère que le 277 ne subira pas le même sort »
Le service de la ligne 277 circule tous les jours, de 5 heures à 23 heures, avec un intervalle de 7 à 8 minutes en heure de pointe, 10 minutes en heure creuse et 15 minutes en soirée. Un temps d’attente convenable pour Monique. « Il m’est déjà arrivée d’attendre une heure le 175, raconte la retraitée qui emprunte quotidiennement ce trajet, parfois, je devais même courir pour ne pas le louper ». En parallèle, la ligne 175 a été réaménagée. Elle conserve son terminus à Saint-Cloud, mais dévie désormais à Courbevoie, où elle s’arrête à l’arrêt Les Bruyères. Un nouveau trajet plus court qui pourrait aussi améliorer son efficacité.
De son côté, Caroline, bien que satisfaite de ce nouvel aménagement, reste prudente. « En 2019, au moment de son changement d’itinéraire, la ligne 175 fonctionnait très bien, rembobine-t-elle, j’espère que le 277 ne subira pas le même sort et que le service restera de qualité ».
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Une navette gratuite si la ligne n’ouvrait pas ?
Pour la RATP, ce lancement est également une réussite. « Après une semaine de mise en service, le bilan est très positif, en particulier pour les habitants du quartier Bords de Seine à Asnières-sur-Seine et du Faubourg de l’Arche à Courbevoie », assure-t-elle à actu Paris. En amont, la régie de transport a recruté et formé des agents pour aiguiller les voyageurs dans les premiers temps de la ligne. « Des agents RATP étaient également présents tout au long de la première semaine sur l’ensemble du parcours afin d’accompagner au mieux les usagers », explique-t-elle.
Même son de cloche du côté de la mairie d’Asnières. « Lors d’une réunion publique sur les projets des futures gares de la ligne 15, les habitants sont venus spontanément nous voir à la fin de la rencontre pour nous remercier pour le nouveau bus 277 », retrace Manuel Aeschlimann, le maire de la commune, à actu Paris. La municipalité, qui avait mis la pression sur la RATP, s’est investie pleinement dans ce dossier. « Notre argument était clair : si nous n’obtenions pas ce nouveau bus, nous aurions financé et mis en place notre propre navette gratuite », lâche-t-il. Un bras de fer payant qui a changé le quotidien de nombreux Altoséquanais.
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