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Sèvres : la conception des réserves du Musée national de céramique face aux défis climatiques

Construite par Jacques-Félix-Alexandre Laudin entre 1861 et 1876 sur une parcelle du domaine national de Saint-Cloud, la Manufacture nationale de Sèvres (Hauts-de-Seine) s’apparente à une petite ville articulant ses ateliers de production et le Musée national de céramique. Pour imaginer de nouvelles réserves, la Direction générale de la création artistique du ministère de la Culture a choisi la jeune agence Hemaa, fondée par Charles Hesters et Pierre Martin-Saint-Etienne. Elle agira en groupement avec l’architecte du patrimoine DLAA pour la lecture du site classé au titre des monuments historiques, avec le paysagiste Florent Clier et les bureaux d’études Incet (TCE) et P2M (environnement). Sur 1 900 m2 SP, les réserves abriteront diverses salles destinées aux collections patrimoniales, principalement les rondes de moules de fabrication des pièces, ainsi que des espaces spécialement dédiés à la peinture, aux matériaux sensibles (cire, verre) ou aux œuvres à rayonnements ionisants.

Pour respecter la composition urbaine symétrique de la Manufacture, le concours stipulait d’implanter au nord le pendant du bâtiment 6, imaginé à l’origine mais jamais réalisé. A cet emplacement se trouvent deux petits pavillons plus tardifs qui abritent les réserves actuelles et seront démolis. « Nous avons repris au centimètre près le gabarit du bâtiment 6, le rythme et la hauteur de ses ouvertures pour retrouver des lignes de correspondance de niveaux et de modénatures mais sans tomber dans le pastiche », précise Charles Hesters.

Cuisine d’été avec une terrasse

Afin de limiter l’ombre portée vers les ateliers de peinture sur céramique, qui se trouvent de l’autre côté de la ruelle, les architectes ont prévu d’aménager un vaste patio au centre du bâtiment. Les réserves, obligatoirement aveugles, jouiront néanmoins de surfaces vitrées dans la circulation centrale et les escaliers seront disposés en pignon. Plus large et légèrement plus bas, un second corps de bâtiment s’étendra à l’arrière, en lisière du parc de Saint-Cloud, avec une toiture plantée qui lui permettra de se fondre dans la végétation. L’ensemble des réserves aux façades parfaitement symétriques comportera un espace de livraison à l’ouest et, sur une proposition des architectes, une cuisine d’été avec une terrasse abritée à l’est pour les divers usagers du site.

L’enjeu d’un tel programme résidant dans la maîtrise des conditions climatiques des espaces de conservation (température et hygrométrie), les architectes ont opté pour une enveloppe performante en béton, isolée par l’extérieur, habillée de pierre autoportante de 10 à 15 cm d’épaisseur. Des pilastres espacés de 40 cm produiront un effet cannelé. Toujours pour prolonger la matérialité de l’architecture d’origine, la brique sera utilisée sur les sols extérieurs.

L’Oppic a été mandaté par le ministère de la Culture pour assurer la maîtrise d’ouvrage déléguée de ce projet, actuellement en phase APS. Son coût prévisionnel est chiffré à 13,8 M€ TDC, dont 6,9 M€ pour les travaux. Sa livraison devrait intervenir en septembre 2028.

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